Comment sauver une personne en arrêt cardiaque ?

En France, chaque année, 40 000 personnes décèdent d'un arrêt cardiaque soudain.

Homme, femme, enfant, personne âgée, sportif, ... personne n'est à l'abri d'un tel accident.

Votre capacité à réagir de manière précoce et efficace, si vous êtes le témoin d'un arrêt cardiaque, est déterminante pour la survie de votre victime.

Chaque minute gagnée avant la réalisation d'un massage cardiaque, c'est 10 % de chance de survie en plus pour la victime. Vous ne pouvez pas vous permettre d'attendre l'arrivée des secours sans agir !

Dans cet article, nous allons voir comment vous pouvez sauver une personne en arrêt cardiaque.

Détecter l'arrêt cardiaque.

Avant de vous jeter sur votre victime afin de réaliser de potentiels gestes salvateurs, vous devez contrôler son état et notamment sa conscience : demandez-lui de serrer votre main, d'ouvrir ses yeux, secouer légèrement ses épaules si nécessaire.

Si la victime répond ou réagit : elle est consciente. Il convient d’adopter la conduite à tenir adaptée au malaise.

En l'absence de réponse, contrôler sa respiration.

Pour cela : allongez la victime sur le dos, libérez ses voies aériennes en basculant sa tête vers l'arrière (à l'aide d'une main sur son front et 2 à 3 doigts de l'autre main sous son menton). Penchez vous durant 10 secondes au-dessus de son visage : regard vers la poitrine afin d'apprécier sa respiration.

En l'absence de respiration, ou si cette dernière est anormale (mouvements respiratoires lents, bruyants, difficiles et inefficaces), alors votre victime doit être considérée en arrêt cardiaque.

Réagir face à l'arrêt cardiaque.

Lors d'un arrêt cardiaque, chaque seconde compte.

Souvenez vous de cette simple procédure : alerter, masser, défibriller.

Idéalement, faites alerter les secours par un témoin et concentrez vous sur le massage cardiaque. Pour obtenir un défibrillateur, envoyez quelqu'un chercher celui le plus proche.

L’alerte des secours doit être rapide, concise et efficace : découvrez comment passer un bon message d’alerte dans cet article.

Concernant le massage cardiaque, ce geste accessible à tous, il permet d’oxygéner les organes d’une victime en arrêt cardiaque en rétablissant une circulation artificielle. Il est donc essentiel à la survie de la victime.

Pour le faire, sur une victime adulte, il convient de :

• l’installer en position horizontale, sur le dos, préférentiellement sur une surface rigide ;

• se placer auprès d’elle, à genoux ;

• dénuder la poitrine de la victime, dans la mesure du possible.

• placer le talon d’une main au centre de la poitrine, sur la ligne médiane, sur la moitié inférieure du sternum ;

• placer l’autre main au-dessus de la première en entrecroisant les doigts des deux mains pour éviter d'appuyer sur les côtes ;

• réaliser des compressions d'environ 5 cm sans dépasser 6 cm tout en veillant à : conserver les bras parfaitement verticaux et tendus, coudes verrouillés.

  maintenir une fréquence comprise entre 100 et 120 compressions par minute.

  entre chaque compression, laisser le thorax reprendre sa forme initiale.

Du bouche à bouche peut également être réalisé, en alternant 30 compressions thoraciques et 2 insufflations, sans vous arrêter jusqu'à l'arrivée des secours. Ce geste étant plus technique et difficile à réaliser, seule une formation pratique, en présentiel, vous permettra de réellement le maîtriser.

A défaut, contentez vous de réaliser le massage cardiaque en attendant les secours.

Lors de vos gestes de réanimation, un témoin pourra partir récupérer un défibrillateur. Ce genre d'appareil se trouve désormais très facilement : gare, mairie, salle de sport, EHPAD, TGV, aéroport, certains restaurants etc...

Il peut permettre de retrouver une activité cardiaque normale. Son utilisation est sûre et sans risque même s'il est utilisé par des personnes qui sont peu ou pas formées.

Commencez par allumer l'appareil, et laisser vous guider. Ces indications précisent, dans un premier temps, de mettre en place les électrodes.

Pour cela :

• enlever ou couper les vêtements recouvrant la poitrine de la victime, si nécessaire ;

• sécher le thorax de la victime s'il est humide ;

• déballer et appliquer les électrodes, sur la poitrine nue de la victime, dans la position indiquée sur le schéma ;

• connecter les électrodes au défibrillateur, si nécessaire.

Lorsque le défibrillateur l'indique, arrêtez les compressions thoraciques, ne touchez plus la victime et assurer vous que les personnes autour fassent de même.

Si le défibrillateur annonce que le choc est nécessaire :

• demander aux personnes aux alentours de s'écarter ;

• laisser le déclencher le choc électrique (défibrillateur entièrement automatique) ou appuyer sur le bouton "choc" lorsque l'appareil le demande (défibrillateur semi- automatique) ;

Reprenez immédiatement les compressions thoraciques après la délivrance du choc.

Faites de même si le défibrillateur annonce que le choc n'est pas nécessaire.

Dans tous les cas, il y a une période de RCP (généralement 2 minutes) avant que le DAE ne demande une nouvelle pause pour l'analyse du rythme. Profitez de ces temps d'analyses pour vous relayer. Le massage cardiaque est épuisant, il est primordial, pour s'assurer de l'efficacité de vos gestes, de vous faire relayer.

Répétez ces cycles jusqu'à l'arrivée des secours : n'éteignez jamais le défibrillateur et n'arrêtez jamais le massage cardiaque (sauf sur demande de l'appareil).

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